Punctuated by travel, discovery, encounters and sharing, our Prix de Rome experience was extremely humbling. We learned a lot from the collaborators and their guests through the workshops, as well as through their books, articles and art installations. This experience has led to deep reflections, not only on the subject of biocentric architecture but also on the choices we make in our daily lives. In a way, it has changed us as human beings.

The research program led KANVA to ask many questions about our practice: What does it mean to be sustainable? More importantly, how do we achieve a holistic balance? However, these are complex questions, and we do not have a clear formula for a solution. We are only at the humble stage of highlighting the importance of these questions to the field of architecture and to the general public.

Not only have we learned a great deal from the data collected during these years of research and workshops, but we have since integrated this research process into our practice. We regularly conduct participatory workshops with our clients and experts, often inspired by the methodology developed and applied in the Prix de Rome. This process greatly helps us in the conceptualization of projects.

The experience of the Prix de Rome has allowed us to create a valuable network. The workshops were not only professional but also facilitated deep and authentic sharing with collaborators and guests. On each trip, we were fortunate to be warmly welcomed by our collaborators, with whom we spent several days. It was a pleasure to get to know them on a personal level, and to learn about their interests, lifestyles, and sense of the local urban fabric.

On a more personal level, Adaptive Boundaries has made each of us at KANVA more humble in our approach to the subject of biocentric architecture. It has made us better parents and overall better humans in our sharing of the planet with others. It has given us an understanding of nuance while giving us a degree of ecological anxiety.

Nevertheless, the end of this Prix de Rome experience is only the beginning of its impact on our practice. In the long run, the thinking and design tools generated by the workshops will continually provoke reflections on our architectural practice. We hope that the association of this prestigious award with the name of our firm, KANVA, will further establish it as a responsive architectural practice and provide us with greater credibility with our clients in order to convince them to opt for more biocentric options in their projects.

We have given a lot of thought to how we can spread a message that will have a similar impact on the public as we have felt throughout this experience while maintaining a sense of importance and urgency. We hope that the product of our research will be, in some way, a type of environmental manifesto.

Beyond the completion of the grant program, KANVA seeks to work in the public realm to put forward the lessons and research findings and transform them into ephemeral art. The data compiled from the workshops, made possible by the Canada Council for the Arts, is organized into twenty-six questions centered on the idea of making the boundaries between humans and other living beings more fluid and permeable, in the hopes of bringing about significant changes to the prescriptive architectural approach we know today. These questions are thought-provoking, emotional, and deal with the impact of humans in the world, and the place we hold for the living species we cohabit with.


Ponctuée de voyages, de découvertes, de rencontres et de moments de partage, notre expérience du Prix de Rome fut extrêmement enrichissante. Nous avons beaucoup appris des collaborateurs et de leurs invités au cours des ateliers, mais également à travers leurs livres, articles et installations artistiques. Cette expérience a amené des réflexions profondes, non seulement sur le sujet de l'architecture biocentrique, mais aussi sur les choix que nous faisons au quotidien dans nos vies personnelles. D'une certaine manière, elle nous a changé en tant qu'êtres humains.

Le programme de recherche a conduit KANVA à se poser de nombreuses questions sur notre pratique : Qu'est-ce que cela signifie « être durable » ? Plus important encore, comment atteindre un équilibre global ? Cependant, il s’agit de questions complexes, et nous n'avons pas de formule claire pour parvenir à une solution. Nous n'en sommes qu'à l’humble étape de la mise en avant de l'importance de ces interrogations dans le domaine de l'architecture et pour le grand public.

Non seulement nous avons énormément appris des données collectées lors de ces années de recherche et grâce aux ateliers menés, mais nous avons également, depuis intégré ce procédé de recherche à notre pratique. Nous menons régulièrement des ateliers participatifs auprès de nos clients et d’experts, souvent inspirés de la méthodologie développée et appliquée dans le cadre du Prix de Rome. Ce procédé, nous aide grandement dans la conceptualisation des projets.

L'expérience du Prix de Rome, nous a permis de créer un précieux réseau. Les ateliers n'étaient pas seulement professionnels, mais également profonds et authentiques dans le partage avec les collaborateurs et invités. Lors de chaque voyage, nous avons eu la chance d’être accueilli chaleureusement par nos collaborateurs, avec lesquels nous passions plusieurs jours. C’est avec plaisir qu’au fil des visites, nous avons appris à les connaître personnellement, que nous avons découvert leurs centres d’intérêts, leur mode de vie et leur impression du tissu urbain local.

Sur un plan plus personnel, Adaptive Boundaries a rendu chacun d'entre nous, à KANVA, plus humble dans son approche du sujet de l'architecture biocentrique. Elle a fait de nous de meilleurs parents, de meilleurs humains dans notre partage de la planète avec les autres. Elle nous a permis de comprendre la nuance, tout en nous donnant un certain degré d'anxiété écologique.

Néanmoins, la fin de cette expérience du Prix de Rome n'est que le début de son impact sur notre pratique. Sur le long terme, les outils de pensée et de conception générés par les ateliers provoqueront continuellement des réflexions sur notre pratique de l’architecture. Nous espérons que l’association de cette bourse prestigieuse au nom de notre firme KANVA, l’établisse d’avantage en tant que pratique de l'architecture sensible et nous offre une plus grande crédibilité auprès de nos clients afin de les convaincre d'opter pour des options plus biocentriques dans leur projet.

Nous avons beaucoup réfléchi à la manière de diffuser un message qui aurait sur le public un impact similaire à celui que nous avons ressenti, tout en conservant le sentiment d'importance et d'urgence. Nous espérons que cette diffusion sera, d'une certaine manière, un type de manifeste environnemental.

Au-delà de l’achèvement du programme de subvention, KANVA cherche à œuvrer dans le domaine public pour mettre de l’avant les apprentissages et transformer les résultats des recherches en œuvre artistique éphémère. Les données compilées suite aux ateliers rendus possibles par le Conseil des arts du Canada, se déclinent en vingt-six questions centrées sur l’idée de rendre les frontières entre les humains et les autres êtres vivants plus fluides et perméables, dans l’espoir d’apporter des changements importants à l’approche architecturale normative qu’on connaît aujourd’hui. Ces questions provoquent une réflexion, une émotion, elles traitent de l’impact de l’humain dans le monde, et de la place que nous laissons aux espèces vivantes avec qui nous cohabitons.